Une démarche artistique, 18 mots clé:
peinture/ sculpture/ texte poétique/ bandes dessinées/ hétérogène/ matières premières/ mots/ accumulation/ juxtaposition/ contamination/ humour (beaucoup!)/ déstabilisation/ questionnements/ sexuels-féministesféminins/ marginalité/ norme/ art/ culture populaire
Un projet, 3 phrases:
Parce que je suis Québécoise et que je ne parle pas espagnol, j’ai profité de cette résidence pour que des investigations liées aux langues et aux cultures côtoient celles plutôt féministes et sexuelles. Travaillant à partir d’images trouvées à La Plata, les dinosaures, Fraisinette, les icônes religieuses ainsi que les Calinours deviennent des interlocuteurs improbables. Une des stratégies utilisées pour rendre possible ces rencontres identitaires est l’appropriation de livres bilingues français-espagnol, un de conversation et un autre de blagues.
Une blague gratuite:
– Pourquoi les femmes regardent-elles les films pornos jusqu’au bout?
– Parce qu’elles croient que ça va finir par un mariage.
One artist statement, 18 keywords:
painting/ sculpture/ poetry/ comics/ heterogeneous/ materials/ words/ accumulation/ juxtaposition/ contamination/ humour (lots!)/ destabilization/ investigation/ sexual-feminist-feminine/ marginality/ norm/ art/ popular culture
One project, 3 sentences:
Because I’m from Quebec and I don’t speak Spanish, this artistic residency allowed me to enrich my questioning of feminist and sexual identity with cultural and language issues. I worked with images found in La Plata so that dinosaurs, Strawberry Shortcake, religious icons and Care Bears become unlikely interlocutors. Those peculiar identity-focused conversations come alive thanks to bilingual French-Spanish books: one phrasebook and one joke book.
Bonus! One tasteless joke:
– Why do women watch porn movies until the end?
– Because they believe it will end up in marriage.
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Le projet «pictural, expérimental, textural, matérial» est né lorsqu’on a proposé [au commissaire Mathieu Ménard] d’occuper [l’espace d’exposition du centre d’éducation permanente à Houhoku, Shimonoseki, au Japon]. Ce fut toute une expérience d’organisation, de coordination, et de négociation, au-delà de la distance et des barrières linguistiques. Cette aventure n’aurait pas été possible sans la précieuse collaboration de la commission scolaire ainsi que de Joannie Boulais et de Julie Trudel, deux jeunes artistes montréalaises.
Deux ans plus tard, le catalogue voit finalement le jour et offre l’occasion de revoir le projet. Les travaux exposés, bien que fort différents des oeuvres actuelles, laissent entrevoir des indices des directions qu’allaient prendre les démarches de ces deux artistes.
The “pictural, experimental, textural, material” project was born from the opportunity [given to curator Mathieu Ménard] to occupy [the Houhoku Lifelong Learning Centre exhibition space]. It was a learning experience unlike any other – organization, coordination, negotiation – going beyond distance and linguistic boundaries. This adventure wouldn’t have been possible without the precious collaboration of the Houhoku Board of Education staff as well as of two young artists from Montreal, Joannie Boulais and Julie Trudel.
Two years later, as a catalogue is finally published, the time is ripe to revisit this project. Although they are quite different from the artists’ current artwork, the works on display give a glimpse of their current practice.
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L’installation ici présentée regroupe des oeuvres qui se situent entre la peinture, le livre, le dessin et le bas-relief. Préoccupée par la place des femmes dans la société, Joannie Boulais explore la matière et joue sur la limite entre le beau et le déchet. Ses matières premières sont souvent diverses publications: journaux, livres pour enfants ou magazines qu’elle découpe, déchire, peint, colle.
«Il s’agit pour moi de questionner de manière inconvenante l’identité féminine et d’interroger les limites de ce qui est considéré comme «normal», un peu comme le faisaient les collages féministes des années 70, cette fois avec humour et sous une forme précaire et bricolée.
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Nous voulions faire des œuvres parlantes. Former un groupe de protestation. Écrire un manifeste. Changer quelques choses. Ou à tout le moins en comprendre une ou deux.
Mais nous n’avons pas eu le temps. Nous sommes trop occupés à produire plein d’objets inutiles, encombrants, remplis à craquer de mots, de taches, de couleurs, d’images, dont nous ne comprenons pas tout à fait le sens.
Il n’est donc pas surprenant qu’on ait accompagné l’exposition « Liaisons insolites » d’un livre. Rempli à craquer de mots et d’images. Qui nous a pris tout notre temps des dernières semaines. Et qui ne vous en apprendra pas vraiment plus long sur notre exposition.
En attendant le manifeste, vous devrez vous en contenter.
Désolés!
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